Compte-rendu de la soirée tuteur.ices/étudiant.es – 06/04/23

Table “Comment être autonome sans être seul.e ?”

L’un des éléments centraux ressortant des discussions ayant eu lieu à cette table concerne le sentiment de sécurité. En effet, il a été souligné à de nombreuses reprises qu’il ne pouvait y avoir de réelle autonomie sans cadre sécurisant et que ceci était valable tant pour la personne en stage que pour la personne qui l’encadre. Autonomie rime donc avec confiance, et ce cadre est assuré de deux façons principales :
en veillant à l’intégration des stagiaires au sein des équipes. L’équipe constituant tout à la fois le cadre de travail élargi et les personnes permettant parfois de “gérer l’insupportable”, les stagiaires se sentent en général plus sécurisé.es lorsqu’ils et elles sont bien identifié.es, invité.es aux réunions et pris.es en considération comme membre à part entière de l’équipe. Cela leur permet aussi d’identifier la dynamique de l’équipe à laquelle ils et elles prennent part et d’en saisir les enjeux.
Par ailleurs, plusieurs témoignages pointent qu’il n’y a bien qu’en étant autonome que l’on devient autonome. En effet, pour se rencontrer en tant que professionnel.le, il semble nécessaire de “rencontrer sa solitude”, d’être libéré.e du regard de l’autre et de se retrouver seul.e face aux patient.es pour “faire l’expérience de ce que l’on a appris”. Si un cadre sécurisant a été posé au préalable, les étudiant.es affirment en grande majorité avoir commencé à se sentir plus assuré.es dans leur pratique à partir du moment où ils et elles ont pu s’essayer à une pratique individuelle. Cela permet de définir sa posture professionnelle sans la pression induite par le regard des tuteur.ices sur les lieux de stage. Malgré tout,
certain.es ont aussi pu partager des expériences positives de co-intervention et l’opportunité que cela peut représenter pour certaines thérapies.
Cette problématique du “regard de l’autre” a également été pointée par les tuteurs et tutrices. Être observé.e change une dynamique d’entretien, quel que soit notre statut. Si cela enrichit la pratique clinique des tuteur.ices via les questions soulevées par le ou la stagiaire, c’est de toute façon à prendre en compte pour que les personnes reçues en entretien bénéficient également du cadre le plus sécurisant possible.

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